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En un an, le prix de la palette d’environ une tonne de granulés en sac a doublé. Une augmentation qui pèse lourd dans le porte-monnaie du particulier.

Le prix des pellets flambe

Propriétaires de poêle à bois ou à pellets, hâtez-vous de faire vos réserves pour l’hiver, les prix flambent! Quelles sont les causes de ces augmentations?

Samedi dernier, la température a atteint plus de 30°C. Les Belges n’avaient alors qu’une idée en tête: se rafraîchir par n’importe quel moyen! Certains se sont donc rués dans la grande distribution pour acheter un ventilateur, un climatiseur ou encore une piscine gonflable, sans prêter attention aux combustibles de chauffage.

Logique? Oui! Pratiquement tous ceux qui ont un poêle ou une chaudière à pellets vous diront qu’il y a depuis toujours un tarif hiver et un tarif été pour le pellet et qu’ils ont encore bien le temps de s’approvisionner à un tarif compétitif.

Malheureusement pour eux, cette année ils ont tout faux!  Les prix – qui étaient déjà plus élevés que d’habitude l’hiver dernier – n’ont absolument pas baissé. Pis, ils grimpent de semaine en semaine.

Adieu les prix d’été

Par exemple, le 23 décembre 2021, Isabelle O. a commandé une palette de 72 sacs Kindling Chase sur la plateforme palette-pellets.be. Livraison comprise, la facture s’élevait à 352 euros, soit 4,89 euros par sac, ce qui représente déjà un prix plus élevé que d’habitude pour cette consommatrice qui s’était constitué un précédent stock dans la grande distribution (bien avant l’hiver 2021) au prix de 3,89 euros.

Cependant, elle avait consenti à payer un euro de plus par sac (sans se douter que le prix avait déjà augmenté dans la grande distribution) pour préserver son temps, son carburant et, surtout, son dos.

Alertée sur une hausse continue des prix par un exploitant forestier en avril, elle a voulu passer une commande. Avec stupeur, Isabelle a constaté que le prix du même sac était désormais de 7 euros en plein printemps. Ce 18 juin, alors que la Belgique était écrasée par la chaleur, le prix affiché pour un sac Kindling Chase était désormais de 7,59 euros, soit une palette à 546,48 euros!D’ici la fin de l’année, le prix d’un sac de 15 kilos sera certainement à 10 euros.Partager surTwitter

Quid dans la grande distribution? Chez Brico, les prix variaient entre 6,29 et 6,99 euros selon la marque. Chez Hubo, c’était déjà plus: entre 7,99 et 8,99 euros. Adieu les prix d’été donc! Ceci dit, il était encore possible d’en trouver à 4,49 euros chez Colruyt et à 4,99 euros chez Delhaize ce jour-là. Mais pour combien de temps?

« D’ici la fin de l’année, le prix d’un sac de 15 kilos sera certainement à 10 euros », prévient Philippe de Saligny, le fondateur de la plateforme palette-pellets.be. D’ailleurs, il faut également s’attendre à une hausse du prix des bûches de bois dans les semaines à venir.

Mais comment expliquer une telle augmentation de prix pour ces combustibles (appelés bois-énergie) réputés stables et non influencés par les marchés financiers, ni par les fluctuations géopolitiques? Le bois de nos forêts viendrait-il à manquer?

Une demande forte

En bref, « cette augmentation trouve ses sources dans la combinaison des divers facteurs qui, cumulés, favorisent une demande forte et une offre basse, tirant les prix vers le haut », explique Pierre-Louis Bombeck, chef de projet Bois-énergie auprès de Valbiom, une ASBL qui stimule et accompagne les initiatives de valorisation non alimentaire de la biomasse.

Tout d’abord, il y a eu une très forte augmentation des ventes de poêles à bois et à pellets en 2021 en Belgique, ainsi qu’ailleurs en Europe (entre 20 et 30% de plus par rapport à 2020). En outre, ce phénomène tend à s’accélérer depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Il explose même en France », renchérit Philippe de Saligny.La demande en bois-énergie n’a donc connu aucun répit en 2021.Partager surTwitter

De plus, suite à l’envolée des prix des énergies fossiles, la demande en bois-énergie a forcément été boostée dès la fin l’année 2021.

En outre, la période de chauffe – qui débute généralement aux alentours du 15 octobre en Belgique – a eu un démarrage anticipé en 2021 avec des conditions plutôt froides et humides à la sortie de l’été dernier.  

La demande en bois-énergie n’a donc connu aucun répit en 2021. « Alors que les producteurs de bûches entament normalement la saison de chauffe avec des stocks élevés, ceux-ci étaient au plus bas en 2021 alors que la demande arrivait dans sa phase d’augmentation saisonnière », précise Pierre-Louis Bombeck.

Une offre basse

Les filières d’approvisionnement du bois-énergie sont majoritairement basées sur la valorisation des coproduits de l’exploitation et la transformation du bois. « Or l’année 2021 a vu plusieurs bouleversements importants au sein de la filière bois, lesquels ont impacté les filières de production des combustibles bois. »En clair, il y a eu moins de branches pour faire des bûches et moins de sciure pour faire du pellet.Partager surTwitter

Dans les grandes lignes, il y a eu notamment un ralentissement de l’exploitation forestière (suite à de mauvaises conditions météorologiques et à une baisse de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée). Cette baisse de volume exploité s’est traduite logiquement par une baisse de la quantité de coproduits forestiers. En clair, il y a eu moins de branches pour faire des bûches et moins de sciure pour faire du pellet. Ce qui a déjà tiré une partie des prix vers le haut.

De plus, certains de ces coproduits peuvent aussi être utilisés comme matière première dans l’industrie de la trituration (fabrication de panneaux de bois et de pâte à papier). Celle-ci s’est justement tournée vers ces gisements de coproduits de bois depuis la reprise de l’activité économique post-covid.

Par ailleurs, l’importation de bûches est désormais devenue très chère (hausse du prix des carburants, vente des gisements à l’industrie de l’emballage). « Les revendeurs qui s’approvisionnaient sur ces filières se tournent alors vers des producteurs locaux, accentuant encore plus la demande sur ceux-ci », ajoute Pierre-Louis Bombeck.

D’après Eurostat, l’Ukraine, la Russie et la Biélorussie constituaient ensemble 26% des importations de pellets de l’UE et du Royaume-Uni en 2021.

Concernant le pellet, les problèmes sont plus ou moins similaire. Il devient notamment très compliqué d’importer du pellet depuis l’est de l’Europe (tandis que la Belgique en exporte beaucoup chez ses voisins européens).

Suite à la guerre, il n’est d’ailleurs plus possible de s’approvisionner en Ukraine, en Russie et en Biélorussie. Or, d’après Eurostat, ces trois pays constituaient ensemble 26% des importations de pellets au sein de l’Union européenne et du Royaume-Uni en 2021.

Les prix 2022

Ces différents phénomènes (dont vous n’avez eu qu’un aperçu ci-dessus, NDLR), qui ont entrainé une hausse des prix en 2021, ont perduré cette année. « Et pour ce qui concerne le marché du pellet, il est déjà acté – au niveau mondial – que l’offre ne parviendra pas à suivre la demande en 2022« , prévient Philippe de Saligny. Encore une fois, les prix ne pourront donc que grimper d’ici l’hiver prochain.

Ajoutez à cela l’inflation qui tire vers le haut le prix de la production (palette, emballage, énergie, main d’œuvre, coût du transport) et vous obtenez des prix encore jamais vus pour le sachet de pellets, ainsi que pour le stère de bois. Et ce n’est pas fini.

Bref, il est donc plus que temps de faire vos réserves pour l’hiver prochain. Si vous êtes à la recherche de bûches, il est encore possible d’en trouver à prix raisonnables chez certains petits producteurs locaux (officiels ou non) qui offrent parfois des tarifs en deçà du marché.

C’est le cas d’Adrien R., de Wavre. « Je vends le stère à 75 euros, contre 70 euros avant la pandémie. En septembre, mon prix passera à 85 euros, donc je conseille à mes clients de passer commande maintenant. Et c’est ce qu’ils font, car je n’ai jamais vendu autant de bois à cette période de l’année. » En cherchant bien, il y a encore moyen de trouver des petits producteurs prêts à vous céder le stère à 60 euros.Celui qui sera prêt à dépenser 150 euros pour un stère l’hiver prochain en trouvera un sans problème.Partager surTwitter

Quid pour les retardataires? Adrien R. n’imagine pas du tout une pénurie l’hiver prochain. « Il y aura toujours du bois, surtout dans la grande distribution, mais il y a des chances qu’il soit de moins bonne qualité, car « il arrive que du bois de chauffage (hêtre, frêne, charme, chêne) soit mélangé avec des bois plus légers (peuplier ou bouleau) qui brûlent plus vite. »

Ou que le bois de qualité soit relativement cher. « Celui qui sera prêt à dépenser 150 euros pour un stère l’hiver prochain en trouvera sans problème », selon Pierre-Louis Bombeck. « En effet, nous ne sommes pas face à un problème de disponibilité du bois, mais face à un problème d’approvisionnement à un certain prix. En clair, un propriétaire forestier va vendre son bois, et les coproduits qui en découlent, à celui qui lui en offre le prix le plus élevé et, à ce titre, l’industrie de la trituration a plus de moyens. Autrement dit, ce n’est pas compliqué de trouver du bois, c’est compliqué d’en obtenir à un prix correct. »

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Source : https://www.lecho.be/entreprises/energie/le-sac-de-pellets-coutera-bientot-10-euros/

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